Qui ne s’est pas senti plus vigoureux face à la mer, perché sur les falaises ? Qui résiste à l’attrait des dunes de sable, coiffées d’oyats ?
Les paysages dunaires qui bordent et embellissent nos côtes sont façonnés par les courants et par le vent.
Poussé vers l’intérieur depuis l’estran, le sable est stoppé dans sa progression, là où commence la végétation ; là où s’ouvre une lutte « entre le vent qui entraîne le sable et le végétal qui le retient », écrit le géographe Abel Briquet en 1923. Ainsi naissent les dunes blanches, que les oyats contribuent à fixer, mais qui demeurent friables et mouvantes.
Dans le Finistère nord, la magnifique Baie de Goulven est une de mes premières destinations. C’est un milieu fragile, comme tout site ornithologique et tout cordon dunaire. Les dunes de Keremma illustrent parfaitement la beauté des rivages sablonneux, et finalement, je les préfère l’hiver, car elles semblent alors plus sauvages. J’ai adoré me trouver là un jour de neige ! Une chapelle perdue sur les dunes, c’est déjà une merveille ; la voir sous les flocons, ça met des étoiles dans les yeux !
Le sentier des douaniers longe toute la côte bretonne. On peut donc cheminer longuement, entre dunes et falaises, et profiter de paysages variés sans jamais se lasser. En pays d’Iroise, sur la côte sauvage de Landunvez, le ressac incessant est toujours captivant et la petite chapelle de Saint-Samson, dressée face à la mer, porte au loin le regard. Mais ce que j’aime le plus, c’est m’attarder sur les presqu’îles de Kermorvan et Saint-Laurent : elles sont toutes deux très différentes et je les sillonne sans fin.